mardi 6 mai 2008

Chapitre vingt-quatrième : « Y a-t-il une épistémologie nietzschéenne ? »

La critique de la morale ascétique occupe une place centrale dans le corpus nietzschéen. C’est par elle que nous avons commencé, car elle permet d’introduire directement au nouveau régime de questionnement mis en place par Nietzsche. Cependant, il serait extrêmement réducteur de ne voir en lui qu’un moraliste acerbe à l’égard du christianisme. La critique de l’idéal ascétique – nous n’avons cessé de le répéter et nous allons tenter de le montrer dans les chapitres suivants – ne vaut rien si elle ne s’articule pas sur le projet plus radical de rénover ce que nous appellerons – faute de mieux – nos présupposés épistémologiques. C’est à ce titre, et à ce titre seulement, que le Bouddhisme peut côtoyer la science, en tant qu’objet de l’attaque nietzschéenne.